Une enfant abandonnée

Quand on veut remonter une époque, il faut quelques faits, se ressourcer et retrouver des informations pour étayer le tout… Mais l’imaginaire et l’histoire peuvent malgré tout y parvenir… Il suffit d’avoir quelques faits qui eux sont bien réels…

Tout commence par une naissance, mais que cache celle-ci… C’est en 1825, dans un Hospice à Paris, l’Hospice des enfants assistés, dans la maison d’accouchement, Marie accouche d’une petite fille, elle sera déclarée et 3 jours après sera abandonnée ou du moins laissée à la bonne garde du personnel de l’Hospice… Elle porte un nom qui prête un peu à confusion, car elle nomme sa petite fille Marie Dessé dite Bauvoisin (de là, à dire que le voisin était beau, où est-ce le nom du père pour si celui-ci daignerait revenir).

Cette petite couturière, elle a 27 ans, elle vient de son Nord natal et elle habite 7 rue Phélipeaux, absorbée en 1858 par le prolongement de la rue Réaumur, elle était située entre les rues Volta et du Temple (3° Arrondissement actuel), mais lors de cette naissance elle déclare qu’elle est de Vesoul, sûrement pour qu’on ne la retrouve pas, ou qu’on sache qu’elle a eu un enfant.

Rue Phélipeaux

Petites rues sordides, où il devait pas faire bon s’y promener la nuit, coincée dans un petit logement, une chambre de bonne, ses quelques travaux de couture sur une table… Enceinte… Où allait elle pouvoir loger ce petit être à naître… Question qu’elle a du se poser longtemps avant de mettre au monde cet enfant… Et à l’Hospice, elle était là, elle l’avait vêtu de la layette de la maison d’accouchement,  toute menue, mais ses moyens de subsistance ne pouvaient pas lui permettre de l’élever, donc elle décida de l’abandonner, mais seulement au bout de 3 jours. Cette petite fille se retrouve dans le registre des abandons du même hospice sous un numéro.

Ensuite cette petite fille devint élève de cet hospice. Jusqu’à quel âge ?… aucune idée, avant de se faire adopter en Bourgogne où elle convola aussi en juste noce…

Sa mère mourut, elle avait 44 ans… Sous un numéro d’enregistrement, le 7478, à l’Hôtel dieu le même jour de sa rentrée le 25 août 1848 de la fièvre typhoïde… Elle habitait rue de la vertu à Paris 12ème à l’époque.

128-rue-des-vertus_s

Rue des Vertus

Sa fille l’a-t-elle recherchée? Mystère, car elle fit établir un acte de naissance lors de son mariage, et il venait de l’hospice des enfants assistés de Paris.

 

Avec l’aimable autorisation du site http://vergue.com/, pour les images, merci à eux

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 Powered by Brin de Feuille